Carré sur Seine…

Pour la première fois, j’ai participé aux rencontres Carré sur Seine, un marathon-speed-dating de rendez-vous avec des professionnels du monde de l’art… cf. https://carre-sur-seine.com/rencontres-artistiques/

Je n’ai pas vraiment d’avis sur ce genre de manifestation, si ce n’est que c’était sans doute pour moi l’occasion d’acter ma « transition » vers une pratique plus plasticienne, que ça m’a permis de faire un état des lieux sur mon travail, et que des retours très encourageants et bienveillants sont toujours bons à prendre !

Le dossier que j’avais préparé pour l’occasion : http://armelletrouche.com/blog/wp-content/uploads/2023/11/Trouche-Armelle-Portfolio.pdf

Marseille

Vision de Marseille depuis les hauteurs de Marseilleveyre.
Tout est blanc sauf le bleu de la mer.

« Au tournant d’un chemin, je vis la mer, tout en bas, entre les collines. Un peu plus tard, je vis la ville même se détacher sur l’eau. Elle me parut aussi nue et blanche qu’une ville africaine. Je me sentis enfin calme, je crus presque toucher au but. Dans cette ville, pensais-je, devrait enfin se trouver ce que je cherchais, tout ce que j’ai cherché depuis toujours. »
Anna Seghers – Transit

« J’entrais sans encombre à Marseille. Vingt minutes après, je déambulais sur la Canebière. Je marchais avec la foule dans le vent qui jetait sur nous, par rafales rapides, lumières et ondées. Et cette légèreté qui me venait de la faim et de l’épuisement se mua en une légèreté sublime, magnifique, créée tout exprès pour ce vent qui m’emportait toujours plus vite jusqu’au bas de la rue. Quand je compris que ce scintillement bleu, au bout de la Canetière, c’était déjà la mer, le Vieux-Port, je ressentis enfin, pour la première fois après tant d’absurdités et de misères, le seul vrai bonheur accessible à chaque être, à chaque seconde : le bonheur de vivre.
Je m’étais toujours demandé, au cours des derniers mois, où pouvaient bien se déverser ces rigoles, ces égouts de tous les camps de concentration, ces soldats épars, les mercenaires de toutes les armées, les profanateurs de toutes les races, les déserteurs de tous les drapeaux. C’était donc ici que cela se déversait, dans ce canal, la Canebière, et par ce canal, dans la mer, où il y avait enfin de l’espace pour tous, et la paix. » 
Anna Seghers – Transit

La nuit remue… nuages nocturnes

Parfois les essais et expérimentations se font à un moment pour ressurgir à un autre…
Pour mon deuxième atelier artistique « Le plein d’été » à Gentilly, en juillet dernier, j’ai cherché à créer un décor de fête, léger, mobile et brillant. Dans mes recherches, je me suis inévitablement rapprochée de deux thèmes qui me sont chers, et que je rassemble à présent pour un projet en cours : les nuages… et la nuit.
Des nuages nocturnes qui renfermeraient des constellations, visibles uniquement dans l’obscurité, la nuit qui remue doucement, et qui ne retient de la poésie que le merveilleux.

This is the end… Voltaire

Depuis septembre 2020, j’ai installé mon atelier à l’Espace Voltaire, un projet d’occupation temporaire à vocation artistique (au 81 boulevard Voltaire, Paris 11e). Celui-ci ferme fin septembre 2022, après pour moi deux ans de travail, de création, d’expositions, de fêtes et de belles rencontres…
Outre les expositions collectives, j’ai pu en monter deux en duo, Nostalgies en juin 2021 (avec l’artiste Lina El Herfi), et Déplacement-s en février 2022 (avec l’artiste Anne Damesin). J’ai aussi pu créer le logo et des éléments d’identité visuelle de l’espace, qui perdurent pour moi au delà du lieu…

Atelier artistique à Gentilly – « Le plein d’été » (2)

Cet été, j’ai eu l’occasion d’animer des ateliers Arts Plastiques dans les quartiers de Gentilly, où je réside ; l’idée étant de faire découvrir les pratiques de l’artiste, j’ai choisi, pour le deuxième atelier, de créer avec les habitants un décor de fête, à partir de structure.s / sculpture.s mobile.s inspirée.s du mobile réalisé pour l’exposition Déplacement(s).
Pour reprendre un matériau simple mais diffusant la lumière, j’ai choisi d’utiliser de la couverture de survie, déclinée en guirlandes, en ailes/plumes constituant les éléments des mobiles, mais aussi pour garnir des boules de verre colorées, comme il y en eut dans les « fêtes galantes » imaginées pour les jardins de Versailles.
Ce dispositif venait se placer sous la couverture de végétaux grimpants abritant une allée, il est resté au delà du temps de l’atelier, tout au long de l’été.

Atelier artistique à Gentilly – « Le plein d’été » (1)

Cet été, j’ai eu l’occasion d’animer des ateliers Arts Plastiques dans les quartiers de Gentilly, où je réside ; l’idée étant de faire découvrir les pratiques de l’artiste, j’ai choisi de faire réaliser aux participants des « petits mondes », la cartographie de leur.s imaginaire.s…
Et j’ai eu le plaisir de voir participer petits et grands, de les voir manipuler autrement les matières que j’utilise (et dont je pensais avoir fait le tour)… Bien-sûr, les résultats sont brillants, colorés et séduisants ; mais au delà de cette facilité, je vois l’expression d’un merveilleux qui nous est commun, et de belles correspondances…

Zig Zag 2022

Pour la première fois, j’ai participé à « Zig Zag », les portes ouvertes des ateliers d’artistes à Gentilly – 34e édition cette année – le week-end des 9 et 10 avril 2022 (avec en parallèle une exposition collective, du 2 au 23 avril, au Service culturel municipal de la ville).
Pour l’occasion, nous avons partagé un espace de réunion atypique à l’hôtel Jo&Joe, avec l’artiste Teresa Cabanillas.
https://zigzag-gentilly.com/

L’Odyssée à Clermont-Ferrand

Dans le cadre du Festival Littérature au Centre de Clermont-Ferrand, Sophie Rabau, identifiée comme « the right woman at the right place » pour parler de l’Odyssée – le thème de l’édition 2022 du festival étant le voyage – m’a conviée à l’accompagner pour tenter de réaliser en direct une expérience de géographie arbitraire… Inspirée par Victor Bérard, elle a développé ce concept dans son livre B comme Homère (http://www.editions-anacharsis.com/B-comme-Homere), et proposait pour le festival de plaquer l’itinéraire d’Ulysse sur la ville de Clermont-Ferrand.
J’ai pu recréer cet itinéraire dans Google Maps, et à partir de là, nous laissons libre court à notre imagination, à celle des habitants et des visiteurs, pour enrichir ce trajet et redécouvrir la ville…

N’hésitez pas à participer !! Et pourquoi pas, proposer d’autres villes à réinventer ?!
https://www.facebook.com/odysseeaclermont

https://www.google.com/maps/d/u/0/edit?mid=1gbb-oL16Lts2Jhw9SNq3-VVLCBCJ1QFe&usp=sharing

Le site du festival : https://litteratureaucentre.net/
Le programme du festival : https://fr.calameo.com/read/0036829503e7803475d1c

Avec Sophie Rabau au Festival Littérature au Centre 2022

Présentation par Sandrine Dubel : http://armelletrouche.com/blog/wp-content/uploads/2022/04/1-Ul-a-Clermont-pstation.pdf

Le trajet d’Ulysse selon Victor Bérard
Ulysse en Méditerranée

Exemples précurseurs de « géorgraphie arbitraire » : Ulysse dans la Baltique

Ulysse en Atlantique
Ulysse en Islande
Ulysse en Seine Saint Denis

L’Odyssée sur la carte du Tendre…

… Et un voyage encore plus abstrait

À Clermont-Ferrand, le trajet a été arbitrairement posé sur la carte, et les points de rencontres se créent… Le Cyclope aux usines Michelin, les Sirènes au cimetière des Carmes, les Phéaciens derrière la gare, les Lotophages au Stade Nautique Pierre de Coubertin…
Les photos qui illustrent les différents points, recréées pour certaines à partir du voyage de Victor Bérard et Fred Boissonnas, mélangent les époques, la réalité, la fiction, et l’imagination.

Exposition Déplacement(s)

Exposition en duo avec l’artiste Anne Damesin, commissariat de Frédéric Héritier.
« Les notions de déplacement, de mobilité et de vitesse sont au cœur de la modernité. 
L’art fait acte de résistance où les deux artistes plasticiennes cheminent en toute liberté. Elles pratiquent le décentrement, la surimpression, la révélation à travers le dessin, la photographie, la peinture et le volume. 
Le déplacement, à l’opposé de toute sidération, nous amène alors vers l’autre – les autres. 
Et nous enjoint de ne pas nous établir, mais plutôt suivre le mouvement imprévisible de la nature, de nos émotions et nos histoires, portés par nos désirs. »

Texte pour l’exposition : http://armelletrouche.com/blog/wp-content/uploads/2022/03/AT_texte_Deplacements.pdf

œuvres présentées : 
Ô mon amie hâte-toi – 3 grands formats (213 x 140 cm) photo, encre, peinture, tirage affiche dos bleu
Un éventement d’ailes – mobile : bois, calque, coton – 230 x 90 cm
J’aime le mouvement qui déplace les lignes – 2 autoportraits photo – 18 x 13 cm
Danseurs – 2 affiches, photo, dessin – 120 x 90 cm
Les merveilleux nuages / Pareïdolies – encres, acrylique, cuivre, bronze/or – de 18 x 13 cm à 32 x 24 cm
Déplacement – série photo – 18 x 13 cm

Il suffit d’un grand morceau de ciel  (détail) d’Anne Damesin
Anémochorie d’Anne Damesin
Avec Frédéric Héritier et Anne Damesin